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Saha et Noor (Afghanistan War)
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04012022
Saha et Noor (Afghanistan War)
Saha et Noor (Afghanistan War)
« Maintenant, il y a une perte qui ne peut jamais être remplacée
Une destination qui ne peut jamais être atteinte
Une lumière que vous ne trouverez jamais dans le visage d’autrui »
"Album Devils and Dust" de Bruce Springsteen
Lorsque la guerre est affreusement belle,
comme un feu d’artifice aux mille étincelles
que les rires et l’émerveillement ont disparu,
laissant place aux lumières venues
célébrer la mort par catalepsie,
pétarades stroboscopiques,
ici ou ailleurs, au monde de leurs envies,
casqués de certitudes, ils font feu
dans la profondeur de la nuit,
alors les étoiles tremblent et les âmes
chavirent, désappointées qu’elles sont
par tant d’hostilité humaine !
Saha et Noor,
il coule de vos yeux un filet de sang
abreuvé de spasmes atones
et moribonds, ô nuits cauchemardesques
plus longues que vos jours !
Désormais vous vous couchez en chien de fusil
au fond de ce que vous trouvez
blottis contre les chairs transies
chaudes et froides à la fois,
unique secours protecteur de la pensée
malmenée qui espère la Vie,
toujours, souhaitant parfois,
hélas, que tout cesse (définitivement)…
Mais les sifflements perdurent
ils ne sont plus dehors,
mais en vous, dans vos têtes ravagées
de douleurs où les larmes
n’ont plus de place.
Au milieu du chaos
des soldats meurent
et parmi eux, certains auraient aimé
vous apportez assistance et redonner du sens
à leur mission « perdue » !
S’ajointer à vous deux dans la peur
avoir des paroles douces
une main protectrice…
Qui peut bien aimer la guerre
en dehors de quelques fous !
Les fracas se sont tus
et la nuit retrouve son encre
imperméable, immense tente
où le visible se met en caponnière
soupiraux tamisés,
tout se fige jusqu’au prochain
déchainement de violence.
Vomissements spasmodiques
de tirs, aporie humaine,
faux vainqueurs à la puissance ravageuse.
Le chemin de "l’irénisme" est un sentier
de plus en plus étroit. Nous ne pouvons nous y croiser.
La peur fait la moitié du parcours. La haine fait le reste.
Y a-t-il encore une place pour la raison ?
Adieu Saha et Noor. Vous aviez l’âge des rêves.
(Elle voulait devenir avocate, lui musicien.)
Votre bonne étoile s’est affadie dans la pénombre
des coups sombres. Personne auprès de vous.
Jeunesse à l’agonie interminable, une immense solitude,
des hoquets de poussières et des pleurs silencieux.
Main dans la main, votre ultime envie de vivre.
Le destin en a décidé autrement. Mais je sais
que quelque part en cette terre meurtrie,
d’autres mains feront pour vous la Salat Janaza.
Et moi, je prierai pour que l’oubli ne puisse s'installer.
« Maintenant, il y a une perte qui ne peut jamais être remplacée
Une destination qui ne peut jamais être atteinte
Une lumière que vous ne trouverez jamais dans le visage d’autrui »
"Album Devils and Dust" de Bruce Springsteen
Lorsque la guerre est affreusement belle,
comme un feu d’artifice aux mille étincelles
que les rires et l’émerveillement ont disparu,
laissant place aux lumières venues
célébrer la mort par catalepsie,
pétarades stroboscopiques,
ici ou ailleurs, au monde de leurs envies,
casqués de certitudes, ils font feu
dans la profondeur de la nuit,
alors les étoiles tremblent et les âmes
chavirent, désappointées qu’elles sont
par tant d’hostilité humaine !
Saha et Noor,
il coule de vos yeux un filet de sang
abreuvé de spasmes atones
et moribonds, ô nuits cauchemardesques
plus longues que vos jours !
Désormais vous vous couchez en chien de fusil
au fond de ce que vous trouvez
blottis contre les chairs transies
chaudes et froides à la fois,
unique secours protecteur de la pensée
malmenée qui espère la Vie,
toujours, souhaitant parfois,
hélas, que tout cesse (définitivement)…
Mais les sifflements perdurent
ils ne sont plus dehors,
mais en vous, dans vos têtes ravagées
de douleurs où les larmes
n’ont plus de place.
Au milieu du chaos
des soldats meurent
et parmi eux, certains auraient aimé
vous apportez assistance et redonner du sens
à leur mission « perdue » !
S’ajointer à vous deux dans la peur
avoir des paroles douces
une main protectrice…
Qui peut bien aimer la guerre
en dehors de quelques fous !
Les fracas se sont tus
et la nuit retrouve son encre
imperméable, immense tente
où le visible se met en caponnière
soupiraux tamisés,
tout se fige jusqu’au prochain
déchainement de violence.
Vomissements spasmodiques
de tirs, aporie humaine,
faux vainqueurs à la puissance ravageuse.
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de plus en plus étroit. Nous ne pouvons nous y croiser.
La peur fait la moitié du parcours. La haine fait le reste.
Y a-t-il encore une place pour la raison ?
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(Elle voulait devenir avocate, lui musicien.)
Votre bonne étoile s’est affadie dans la pénombre
des coups sombres. Personne auprès de vous.
Jeunesse à l’agonie interminable, une immense solitude,
des hoquets de poussières et des pleurs silencieux.
Main dans la main, votre ultime envie de vivre.
Le destin en a décidé autrement. Mais je sais
que quelque part en cette terre meurtrie,
d’autres mains feront pour vous la Salat Janaza.
Et moi, je prierai pour que l’oubli ne puisse s'installer.
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