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Chercher la vie
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07072023
Chercher la vie
« Sans barrière de mots / Nous ne manquons de rien »
J.P Issenhuth
« Ô mon Dieu, donne à chacun sa propre mort,
donne à chacun la mort née de sa propre vie
où il connut l’amour et la misère. »
Rainer Maria Rilke
« Je fais le rêve que les hommes, un jour,
se lèveront et comprendront enfin,
qu’ils sont faits pour vivre ensemble comme des frères »
Martin Luther King
Lorsque la paupière tombe sur l’aube du chemin froissé, les barcarolles résonnent au cœur des âmes errantes et les pas mal assurés de pauvres hères s’allègent ; ils ne prient plus depuis longtemps, sans doute par lassitude de leur existence frugale. Désorientés de vivre tant de choses qui abiment le corps et l’esprit ; se dépouiller à ce point, jusqu’à l’absence de soi, à l’effacement. Disparaitre aux yeux de l'innombrable masse, accaparée qu'elle est, par la foultitude vivante du monde au vacarme chenillé. Elle ne prête plus attention aux gens assis de douleur, engoncés à l’ombre, recroquevillés, chiffonnés, à l’allure peu flatteuse !
L’espérance peut-elle encore y trouver, peut-être même, y retrouver toute sa place. Pourrait-elle charitablement cheminer, créer obstinément un sillage, pour se nicher-là, tout près du cœur de l’Autre ; l’ouvrir un tant soit peu, par le geste, la parole, lui donner, lui redonner, l’épaisseur de croire en son semblable. Combattre le « Je » écrasant pour y installer un « Nous » enviable. Le commun des hommes, n’est-il pas avant tout, un bien individuel ? Se battre contre l’exclusion et l’ignorance, l’esseulement, la solitude au long cours et tout ce qui avilit l’humain. Même en brisant le miroir, en changeant de rivage, la conscience œuvre. Elle nous invite à lire au-delà de nous, à nous extraire du champ trop étroit d’une temporalité fugueuse ; elle insiste et confesse avec sagesse sur le ton de la confidence : « de quoi demain sera-t-il fait pour toi ? Le sais-tu seulement ? Avec certitude ? » Nous sommes tous concernés, de près, de loin, nous ne pouvons nous en abstraire ! Ne sommes-nous pas les premiers artisans de notre bonheur et à fortiori, celui d’autrui ?
Comment croire en soi, lorsque l’Autre vous ignore, qu’il prend un si grand recul que cela ressemble à s’y méprendre à de l’indifférence ? Comment réussir à ouvrir les yeux, déployer son cœur, tendre les mains, lorsque le soleil brûle de sel séché l’épiderme qui attend un geste, une parole ? Juste un peu de tendresse, des mots rassurants, conciliants, des regards empathiques, des silences apaisants. Le ciel ennuagé, cotonneux et strié d’ombres roses, devient une étuve ; le plat de terre un lieu d’embuches roncières sur des chemins rocailleux et imparfaits, et les villes, des labyrinthes désincarnés de vie où l’entre-soi fleuri si précocement. Et sur les boulevards des métropoles économiques, entrecroisées de feux tricolores asynchrones et de publicités alléchantes, il existe des recoins, ignorés du plus grand nombre, fréquemment malodorants, devenus des refuges de hasard, piteusement lieu de survie, où sont tapis comme des animaux des êtres fragilisés, qui trop souvent côtoient des rongeurs, des oiseaux et des chats errants. Violence passive aux accents éruptifs. Biscotte le chien, un malinois, vieille à la sureté de ses compagnons d’infortune. Efflanqué, fatigué, bravant les éléments, il ne dort que d’un œil. La survie est une mort lente, dissimulée.
Ils sont, ici où là, devenus des fourmis invisibles. Seules, les maraudes viennent à eux - cachés qu’ils sont à la « mauvaise conscience » passante imprononcée - et révèlent la nuit émancipatrice des cœurs fraternels. Étudiants, actifs et retraités, dans un élan intergénérationnel, sont là, à partager des moments riches de sens. Ils déambulent avec cette petite flamme viscéralement installée en eux, viatique contre toutes les roideurs existentielles, si heureux de pouvoir, modestement, contribuer à soulager ces naufragés des temps modernes. Exit la peur, le froid, le chaud, l’inconfort ; ils sont là, échangent, écoutent, partagent, sourient, disent des mots à même de ressusciter un peu d’humanité. Sans pathos, le plus naturellement du monde. Comme une évidence. Comme une visite amicale. Bien que quelquefois, les larmes aient du mal à résister au factuel, conté par le menu, le plus clair du temps, avec pudeur et retenue. Sans colère ni rancœur, mais avec une infinie langueur chargée d’émotion. Petit groupe de femmes et d’hommes réunis par la misère, « reclus » de la société, arrivés parfois de si loin, mais venus certaines fois de si près (de nous) : le travail qui flanche, un divorce, une guerre, une contrée hostile, des humains réfractaires à ladite « normalité ». Et d’autres, tenant farouchement de cette normalité ! Coexister, un état d’esprit de seigneur, hélas, si ténu aujourd’hui, impermanent et cependant, capable d’éloignés les ostracismes aux intransigeances métastatiques.
Pause anecdotique. Travelling hors champ. Une personne œuvrant dans le milieu social et passionné par le monde littéraire, au téléphone, avec F. un ex-connu perdu de vue (quête des infos pour un emploi). Ils en viennent à parler de livestyle. F. prononce la première partie en anglais, la seconde en français. Un peu par jeu, sorte d’entente cordiale linguistique déjantée. Son interlocuteur le fait répéter avec une certaine condescendance agacée. F. poursuit comme si de rien n’était, avec pondération. Et au bout de trois fois, F. corrige avec son « aide ». Ah ben ouais !!! Manifestement, ce jour-là, l’humour n’était pas au rendez-vous. Pas plus que l’intelligence, ni d’ailleurs, les souvenances adolescentes (il est désormais loin le temps où ensemble ils bravaient les interdits comme un seul homme !). Une temporalité désaccordée. Une occasion ratée. Une confiance en soi bafouée. F. raccroche son téléphone. Erreur d’appréciation, de timing, de feeling ! L’humain est parfois si difficile à cerner. Il a tant de cordes à son arc. Pas toujours arc-en-ciel ni folichonne. Réaction auprès de ces proches collaborateurs, de l’homme apparemment bien-sous-tout-rapport à la réputation de performeur (lire, au temps précieux !!!) : « Quel connard ! Non, mais qu’est-ce qu’il croit ce foutraque, que j’ai que ça à faire ». F. un peu déstabilisé par l’échange, se lève, s’éloigne du groupe et va pisser près du square. Il se dit : « aller, passe ton chemin mon pote, tu vas boire une binouze et saluer l’inconnu qui vient et tout ira bien !». F. rejoint ses pénates nomades. Il efface le numéro du répertoire « ami.e.s » puis jette un coup d’œil sur l’horoscope du jour : « Si tu transformes tes erreurs en leçons et tes peurs en courage, alors tout est réalisable ». Pardi ! Mais bien sûr. L’isolement n’a pas de limite.
Comment ne pas être troublé par les personnes happées par la vie ? Un lien, quasi charnel s’établit, irrépressible, une sorte d’emboitement s’opère ; sauter dans l’eau et extirper le malheureux d’une noyade certaine. Éviter le plouf tragique. Métaphore conscientisée. Un brin de paille balloté par les éléments comme un roseau courbé sous les mauvais vents. Des berges dématérialisées. La vie parfois ne tient qu’à un fil. Mais avoir chevillé au corps, cette volonté résolument ferme, de tourner le dos à l’évitement, comme on serait tenté de le faire pour une mort annoncée ! Plan d’eau au reflet désengourdi, là-haut, au-dessus des nuages, l’accablement s’étire comme une plaie qui suinte. Des traces sanguines zèbrent les cieux et traversent la zone humide. Passer son chemin serait à n’en pas douter, abandonner un peu de soi-même, et au-delà de l’Autre, assurément, délaisser une part de son humanité, pour aller emprunter des pas lourds et inféconds, ici, en rase campagne ?
Porteurs de vie, nous restons des êtres infiniment sensibles aux choses de la vie. Des paysages verdoyants ensoleillés, à la marqueterie remarquable de formes, de volumes et de nuances, mosaïques colorées aux ombres disjointes qui scellent la beauté des lieux. Chef-d’œuvre de nature, qu’il nous faut protéger comme un bien précieux, aussi précieux que nos malheureux sans domicile fixe. Ici, un lac aux reflets d’argent nous convie à une promenade bucolique. Là, un chapeau de paille embellit un joli minois mutin d’une jeune femme assoupie dans l’herbe douce. Sites de villégiature préservés, pour se reconnecter à l’essentiel et décompenser si nécessaire. Paresser et se ressourcer (se changer les idées). Ici, des libellules d’un bleu iridescent volent en rase-motte ; elles dessinent des trajectoires incertaines aux mouvements féériques… et là, campée sur de longues pattes, dans le sable ligérien, une aigrette garzette aux courbes majestueuses taquinent l’ablette, non loin d’une toue cabanée, posée sur la Loire. Plus loin, en Bretagne des Fous de Bassan flèchent l’océan en quête d’en-cas gourmands. Apprendre de la nature, comme on apprend de l’aimé, avec nos mains sonatines qui disent tant, nos yeux épousant des rêveries insensées, nos corps qui s’apprivoisent d’un seul coup sans hâte, et que dire également, du temps qui se fige à la faveur d’un livre ouvert sur un mot, une phrase, une idée ; d’un bouquet floral effrangé de désirs à peine tus ; d’une lettre aux mots sibyllins ouvrant des espaces incongrus ou d’un rendez-vous que l’on voudrait désaltérant et prodigue ! Comme une cascade limpide et frissonnante, perles d’eau endiamantées, où la magie s’épancherait en confidences intériorisées de fragrances séduisantes. Des moments privilégiés, aux pays des jardiniers de l’univers. Et j’entends, comme une source jaillissante, l’écho pérégrinant entre ciel et eau, le cri d’un nouveau-né venu au monde.
Nous aimons apporter la bonne nouvelle, avancer vers demain et mordre à pleines dents ce jour unique. Imaginez des horizons radieux, des lendemains sans soucis, mais il y a toujours l’envers de la médaille. Quelque part, des prémices de tyrannies se font jour, avec son cortège d’adieux déchirants, d’au-revoirs qui n’en sont pas, de joie refrénée, douloureusement heureuse. Ambivalence schizophrène. On n’oublie jamais tout à fait les vicissitudes et les souffrances de son prochain. Les approcher avec proximité et constance, cela fait du bien et nous rappelle que l’on reste, quoi qu’on en dise, vulnérable. Alors, le cœur devient arythmique, de tenaillement pour l’Autre. Notre visage miroir, notre sœur, notre frère, affaibli, et si touchant dans ses attentes pourtant si parcimonieuses. Pas de pitié, juste de la compassion à l’instar d’une complicité sincère. Et laissons la vulgarité de l’inaction et les regrets tardifs choir loin de nous dans des contrées inhospitalières à la sollicitude.
Les coquelicots sont des taches de sang invisible, élytre coccinelle, objurgation de vie. Ils saignent et coagulent dans les champs, sur les bords des routes et des chemins de traverse. Ils donnent de belles fleurs qui revendiquent la meurtrissure. Hier, c’était les soldats sur le front septentrional entre Flandres et Marne, aujourd’hui ce sont les laissés pour compte sur des routes sans nom, sans monument, sans épitaphe, embrumés dans le bruit de fond médiatique endogène et hoquetant. Disparus en mer, sur terre et dans les airs, reposant dans des lieux improbables, seulement connus de Dieu. Comme les graines de coquelicots, qui dorment en terre, lorsque l’on vient à leur rencontre, nos rescapés cabossés reprennent vie. À la faveur d’un mot, d’une photo, d’une absence trop longue. L’abondance de l’amour réveille des bouquets de coquelicots et fait renaitre quelques rictus mal assurés, des sourires dissemblables. Il y a Laurie, l’ex-infirmière, antivax et divorcée ; Capucine l’étudiante boursière, prostituée occasionnelle, sans toit, qui ne s’en sort pas ; Léo l’ex-soldat post-traumatisé en Afghanistan qui n’arrive pas à rétablir sa vie d’avant ; François au chômage longue durée, déconstruit par l’isolement ; Mohammed, ni d’ici ni d’ailleurs, enfermé dans ses songes cauchemardesques et Bernard toxico occasionnel devenu dépendant (vie privée de tout sauf de nécroses mortifères). Il y a dans ce lieu ramassé, des yeux bleus, verts ou marron. Il y a des visages comme madame et monsieur Tout-le-Monde : rond, ovale, long ou court. Il y a des cheveux châtains, blonds, roux, longs, courts ou bouclés. Il y a des corps adipeux et des corps minces, quelquefois anorexiques. Il y a des envies d’amour, d’autonomie et de réussite, il y a tant « d’il y a »… toutes ces aspirations, ces besoins, aujourd’hui, refoulés si loin, qu’ils deviennent de véritables canyons à franchir à pied sous un soleil de plomb. Un vrai parcours du combattant. Désocialisés, perdus, constamment dans l’ombre humide des matins sans éclat, en sursis, l’estomac et les corps douloureux. Les mots qui perdent de leur fluidité et précision. Les visages transformés par le manque de soins réguliers (rédhibitoire dans nos sociétés si sensibles au paraitre propet et filiforme). Les cœurs et les carcasses tremblent de stress angoissés. Laurie veille, malgré la fatigue, avec l’aide des volontaires de maraudes, comme elle le peut, sur ses camarades épuisés, par cette vie arrêtée qu’il faut déchiffonner. Comme des guerriers, ils font corps. Reste ce coquelicot testamentaire, symbolisant toujours le vœu de « garder au fond de l’âme le goût de vivre en liberté ». Combats acharnés, jadis, de soldats ivres de paix et de liberté. Présentement, bataille titanesque de précarisés, réfractaires à l’indignité, qui se battent contre eux, contre autrui, pour tenter de prendre toutes leurs places et se fixer durablement dans la cité. Un rayon de soleil embrase les sépultures blanches, si nombreuses, alignées au cordeau « pour ne pas oublier » qu’ils sont pour toujours, les humbles silencieux, de la démocratie. L’immortalité leur appartient. L’astre du jour réchauffe leurs corps sacrifiés rendus au recueillement ; il semble qu’une cornemuse lointainement joue The Green Fields of France, et dans un halo, irradie une poignée de bleuets. Et pour les vivants, malades de claustration sociale, un rai lumineux sort de l’ombre crépusculaire. Ensemble, une semblance réinvente des liens déréalisés, dépositaires malgré eux de temps concordants, et comme une promesse oubliée entre hier et aujourd’hui, ils ouvrent chacun à leur manière, grand les yeux d’émerveillement à la vie qui continue. Tous posent un regard sur ce qui a été fait, et vers demain, sur ce qui pourrait se faire. Conquérir et retrouver sa liberté la plus élémentaire. Une vie sans entrave. La mémoire n’enferme pas, elle libère les possibles et jalonne le sentier séculaire de l’existence d’Entre-Nous.
Une petite chapelle d’allure romane, assise à flanc de colline, embrasse l’immensité du monde intérieur. Elle est entourée d’un parterre incarnat, inflorescence de coquelicots, au cœur de la verdure. Bâtie de vieilles pierres, elle ne résonne plus depuis longtemps que de très peu de voix, de chants et de liturgies. Au fond de l’édifice, en dessous d’un petit vitrail rubescent, une plaque gravée : « Dans tes verts pâturages, tu m’as fait reposer / Et dans tes eaux limpides tu m’as désaltéré (psaume 22) ». Elle est l’amie des pâtres sur le chemin montueux de transhumance, le lieu ouvert à la fraicheur d’âme pour tous les voyageurs de passage. Elle n’est pas pressée. Elle prend son temps. Le silence est son ferment. Elle est comme cette femme assise à contempler l’horizon, le firmament ou les songes qu’elle voudrait voir se concrétiser, pour le coup, sans déplaisir. Une prière envolée, sertie de bonté, tournée vers l’inconnaissance, une sorte de message enivré d’amour porté par des mains de dentellière ! Les ailes de l’univers chantent des alléluias à pourfendre le ciel, offrandes à qui veut, dans la vastitude placide insaisie de la voussure céleste brassée d’un cyan-turquoise. En cette matinée prometteuse, un air fredonné de requiem harmonise joliment l’instant (Fauré Op. 48 : lii. Sanctus).
Et les coquelicots sont là. Ils sont toujours là. Plus ou moins présents, lointains ou proche. Ils attendent ballotés par la brise légère, d’apporter ce petit souffle d’espoir. Les soirs de pleine lune, leurs transparences fragiles clairsemées de lumière enténébrée disent des mots occultes, probablement apocryphes. Mais l’essentiel est ailleurs. Tous ces visages fatigués perçoivent des choses, des signes de vie, capables d’alléger peut-être leur sort, auquel ils sont abandonnés. Leurs yeux ne s’effacent pas. Ils voyagent là où ils ne le peuvent, loin de l’infamie vécue, chapelet aimanté d’inexistence momentanée, alourdie de tristesse passagère. Notamment en repensant à ceux qu’ils ont aimés, ceux dont ils sont loin ou ceux dont ils ne sont qu’à quelques encablures, mais rejetés, impossibles à visiter. La lumière parcellaire, cercle cénobite, ne les aide pas à se retrouver. La maraude est repartie avant l’aube. Demain sera un autre jour.
Redevenus infinitésimal face à la multitude humaine affairée ; brouhaha de passants scotchés aux messages digitaux abondants et protéiformes ; ils restent connectés à l’immédiateté, elle-même toujours pressée. Stridulations éphémères, introspectives forcées. Nuée d’insectes debout, pointillisme vestimentaire, ils baissent la tête comme des pénitents dessaisis de l’important. Bien que médusés, beaucoup d’entre eux poursuivent insensiblement leur quête de l’inutile, comme des petits robots désarticulés. Ils courent, galopent, se croisent, se décroisent, s’épuisent jusqu’au burn-out, répondent des banalités normées, codées, standardisées. Se recueillent dans le sexe de l’autre, apaisent les tensions accumulées, cherchent l’amour, ne le trouvent pas et s’enfoncent dans un basculement effréné sans consistance. Et ils se jaugent souvent sans égard et sans esprit. Laurie et ses comparses, déshabitués de ces turbulences, souvent improductives, offrent leurs visages affables à la lumière des passants qui se hâtent. Ils embrassent des coquelicots, qu’ils proposent en signe de quiétude, à ceux qui, certes peu nombreux, mais interloqués, acceptent de ralentir le pas. Ils posent alors un regard souriant en saisissant une fleur à la passion rouge sauvage et disent : « belle journée » « merci » ; « prenez soin de vous » « oui ». Doux instants de réciprocité bienveillante. La précarité, souvent miséreuse, reste humaine. Cela devrait être la grande affaire des hommes. Il conviendrait qu’il en soit ainsi…
En attendant, la maraude reviendra.
Ici ou ailleurs,
là où seront unis des femmes et des hommes
aux destins disloqués.
On ne désapprend jamais l’amour d’aimer.
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