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20072021

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« Qu’est-ce que l’amour ? La substance du songe » Kierkegaard



Un ciel bleu Klee, empaqueté de ouate blanche. Des lèvres café crème, au bistrot du coin. Mur carmin, visage cireux et ronchon, le boss reluque le fessier au tablier blanc de la serveuse. C’est là, en ce lieu sans charme, que j’éprouve le besoin de vous écrire.
 
Je ne vous connais pas et pourtant vous ne m'êtes pas inconnue, vous qui passez chaque jour, rue du cadran d'argent. Me voyez-vous, seulement ! Je vous observe quelques secondes chaque matin, au même endroit ou presque. Nous avons nos habitudes que nous ignorons. Et le temps passe, d'un pas à l'autre, vous allez je ne sais où, souvent à l'opposé de moi, vous qui marchez sans le savoir à ma rencontre vers la fin de l’après-midi !
 
Peut-être, est-ce peu éloigné de chez vous, je ne sais que penser, vous qui depuis tant d’années passez, toujours seule, dans cette rue, sans un mot. Je vous regarde et vous vois si peu enjouée.
 
Madame, vous qui pour moi êtes sans prénom, juste un visage et le bruit de vos pas, je vous ressemble et ne le vous dis pas, mais le soir tombé, savez-vous que je vais flâner dans vos rêves pudibonds.
 
Saurai-je un jour quel est votre petit nom, moi qui n'ai aimé de vous, furtivement qu'un frisson, qui passait de l'aube au crépuscule près de moi, comme une rosée lumineuse, en tailleur de soie. Demain, votre regard granité saphir, s’éclairera peut-être d'un signe venu bien tard, sans pour autant qu'il ne s'agisse d'une promesse, juste un petit geste, une parole, un peu d'ivresse !
 
Chaque jour, j’emporte avec moi comme un bien précieux, votre parfum. Bouquet floral aux notes de lilas - jasmin. Et je m’endors et songe à la serveuse aux lèvres rose bohème.  Au boss de marbre, sans Carrare.  Demain, nous nous croiserons et vous ne saurez rien de mes menues intentions qui resteront lettre morte.
Seawulf
Seawulf

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